Réserve de Conservation Puritama
Située dans une gorge andine du désert d'Atacama, cette réserve d’Explora abrite une écorégion particulière où convergent l'Altiplano andin et le désert le plus sec de la planète pour former le grand lac du Salar d'Atacama.
La réserve recouvre 7.000 hectares de la vallée de la rivière Puritama, dont les sources thermales du même nom, où la végétation endémique offre une véritable oasis pour de nombreuses espèces. C’est en ces lieux que depuis 2010, Explora réalise un suivi du chat des Andes, une espèce menacée, tout en déployant d’autres efforts de conservation d’espèces emblématiques et cruciales pour cet écosystème, telles que le puma, le chat des pampas, le renard et des dizaines d’espèces d’oiseaux, du majestueux aigle bleu du Chili au minuscule phrygile à tête grise, au manteau jaune-vert, et certaines espèces de crapauds et de lézard découvertes récemment.
Au cours des dernières décennies, notre engagement et notre connaissance de l’Altiplano et d’Atacama ont renforcé notre affection pour ce territoire, les personnes qui en font partie ou qui le visitent. Ses paysages uniques, ses écosystèmes exceptionnels et ses cultures ancestrales vivantes constituent un patrimoine mondial que seule une conservation durable peut préserver pour les générations actuelles et futures. La réserve de conservation Puritama a été conçue pour fédérer les personnes souhaitant soutenir et participer à un large éventail de projets de conservation.
EMPLACEMENT
Située à une soixantaine de kilomètres au nord du village de San Pedro de Atacama, la Réserve de conservation Puritama est une véritable oasis, formée par le cours de la rivière Puritama, bordé de végétation et sillonnant le paysage de l’Altiplano au désert d’Atacama, le plus aride au monde.
La zone de conservation et d’influence de la réserve s’étend sur des centaines de kilomètres, du haut plateau des Andes – qui abrite une flore, une faune et des populations qui se sont adaptées pour vivre à plus de 4 500 mètres d’altitude, comme les cultures quechua et aymara – au désert d’Atacama, où l’eau est extrêmement rare et où la terre reçoit le rayonnement solaire le plus élevé jamais enregistré.
Nous vous invitons à en savoir plus sur les sources chaudes ici.
Hectares
de territoire protégé et axé sur le développement du tourisme durable lié au patrimoine naturel et culturel d’Atacama.piscines thermales
La réserve comporte d'anciennes sources d'eau chaude dont les eaux sont toujours à une température de 28 à 31° C, et présentent une forte concentration de minéraux.Espèces végétales
La réserve possède une flore très variée, alors qu'elle est située au milieu du désert le plus sec de la planète.Espèces animales
La réserve abrite toute une variété d'oiseaux, d'insectes et d'animaux, dont le chat des Andes, une espèce emblématique et menacée qui est suivie par Explora depuis 2010.RÉSERVE DE CONSERVATION PURITAMA
Servant depuis des siècles d'oasis pour les plantes, les animaux et les êtres humains, la réserve de Puritama offre une zone exceptionnelle à explorer et à conserver. La rivière s’écoule en douceur à travers un canyon fertile, formant des bassins en terrasses alimentés par des sources chaudes. Ici, voyageurs et visiteurs peuvent pratiquer la randonnée, découvrir la région et s'impliquer dans des projets de conservation, en contact étroit avec les communautés locales ancestrales.
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Étant donné que souvent, la philanthropie s'estompe à long terme, nous avons lancé un projet visant à réunir les forces de sociétés commerciales et d'organisations à but non lucratif. Cette conception nous permet de développer et d'accélérer la conservation et de la projeter dans le temps.
C’est pour cette raison que 95% de la réserve est dévolu exclusivement à l’exploration et à la conservation. Les 5% restants seront développés pour le tourisme, l’immobilier, la recherche et l’éducation. Servant depuis des siècles d’oasis pour les plantes, les animaux et les êtres humains, la réserve de Conservation Puritama est un havre pour l’exploration et la détente.
La rivière coule en douceur à travers un canyon fertile, formant des bassins en terrasses alimentés par des sources chaudes, où voyageurs et visiteurs peuvent se ressourcer après la randonnée. La réserve abritera un Centre de conservation destiné à devenir un lieu de rencontre pour les gardes forestiers, les guides, les bénévoles, les propriétaires, les voyageurs et les chercheurs.
Dans ce centre, conçu comme un espace vivant, les visiteurs pourront découvrir des projets (et leurs résultats) liés à la nature, à l’histoire et à la conservation, en contact direct avec les communautés locales qui témoigneront de leurs anciens modes de vie.
Un large éventail d’explorations sera proposé : aussi bien des explorations conduites par des guides dotés d’une formation et connaissances spécifiques, que des sentiers autoguidés axés sur la découverte et la conservation, et reposant sur la technologie. Nous vous invitons à explorer et à conserver les lieux singuliers de la notre planète.
Nous vous invitons à en savoir plus sur les sources chaudes ici.
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La Réserve de conservation Puritama est située à environ 60 km au nord du village de San Pedro de Atacama, entre l’Altiplano et le désert d’Atacama, dans la région d’Antofagasta.
Il s’agit d’une oasis dans l’une des régions les plus arides de la planète, où l’eau peut être extrèmement rare et où le niveau de radiation solaire est parmi les plus importantes jamais enregistrées.
Dans leur quasi-totalité, les gorges de Puritama et de Puripica font partie des gorges intermédiaires de l’écozone du plateau rhyolitique. Cependant, à Puritama, la voie étroite qui mène à la gorge de Jorquencal établit une connexion directe avec la puna de haute altitude. La rivière Puritama prend sa source géothermique près du centre de la réserve et alimente les sources chaudes de Puritama. La zone inclut aussi une partie de la rivière Puripica, qui converge avec la rivière Puritama près de Guatín.La zone présente un climat marginal de haute altitude, avec une faible humidité relative et une forte amplitude thermique entre le jour et la nuit. Entre juillet et août, les rivières gèlent la nuit et fondent le jour. Pendant les mois de l’été austral, principalement entre janvier et mars, leur débit augmente du fait des pluies tropicales. Les vents forts du sud-ouest peuvent atteindre jusqu’à 100 km/h. Ils sont particulièrement forts entre septembre et novembre et charrient des petits sédiments, un phénomène lié à l’érosion.
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Les conditions géographiques constituent un avantage biologique, donnant vie à de nombreuses espèces de la région andine.
Flore : La réserve, située entre 3 700 et 4 200 mètres d’altitude, est marquée par une faible disponibilité d’oxygène et un excès de rayonnement solaire, ce qui a un impact sur la photosynthèse et la croissance des plantes. Au sein de la réserve, et plus particulièrement dans les ruisseaux, les plantes dépendent de la disponibilité de l’eau, des minéraux et de l’énergie solaire pour leur développement et leur croissance. Les conditions particulières de topographie, d’altitude, de type de substrat, de macro et micro climat de la réserve de conservation Explora à Puritama influencent le développement et les adaptations physiologiques et morphologiques de la flore.
Cela tient au fait que la topographie est hétérogène, comportant une quantité égale de zones plates, de pentes douces et de pentes raides de profonds ravins. Par exemple, dans un même canyon, la végétation peut varier considérablement en fonction de l’orientation des collines. Les flancs orientés vers le nord (dans l’hémisphère sud) sont plus susceptibles d’être secs car ils sont plus exposés au rayonnement solaire. Par conséquent, les espèces qui habitent les pentes exposées au nord, comme les cactus, sont mieux adaptées à la sécheresse extrême. Ensuite, les différents types de substrats ont une incidence sur la disponibilité des nutriments et, par conséquent, sur le développement des racines.Ces espèces effectuent la photosynthèse de manière plus efficace. Afin de minimiser la perte d’eau, elles possèdent des feuilles dont la surface est réduite et la structure modifiée. Dans certains cas, les feuilles sont totalement absentes ou sont remplacées par des épines, et la photosynthèse se fait sur le tronc. D’autres espèces peuvent développer une cuticule épaisse ou des écailles sur leurs feuilles et leurs troncs pour créer un microclimat autour des tissus végétaux et éviter ainsi la déshydratation. D’autres espèces ferment leurs stomates pendant la journée pour ne les ouvrir que la nuit. Les graines peuvent développer une couche dure ou contenir des substances qui empêcheront la germination dans des conditions défavorables. L’arrivée des pluies est un signal pour germer et compléter le cycle biologique de la plante.
Faune : La faune de l’écorégion de l’Altiplano est parmi les plus riches et les plus variées du pays. La réserve de conservation Explora Puritama illustre parfaitement cette richesse, car elle abrite une grande diversité d’espèces bien adaptées aux conditions extrêmes de température et de sécheresse de la région, ce qui en fait un lieu unique en son genre. En raison de la diversité de ses milieux, elle abrite de nombreux oiseaux comprenant des espèces diurnes et nocturnes en nombre presque égal. De récentes études ont détecté environ 30 espèces appartenant à 10 ordres et 15 familles. L’ordre le plus représenté est celui des passereaux (oiseaux chanteurs) et leurs familles thraupidae, comprenant sept espèces, et furnariidae (Upucerthie des buissons, Synallaxe des Andes) comprenant 5 espèces. La réserve abrite également des amphibiens et des reptiles, notamment à proximité de la rivière et des sources thermales. Outre le lézard liolaemus constanzae, la réserve compte une nouvelle espèce, appelée provisoirement lioalemus puritamensis. L’étude menée à Puritama a également permis d’identifier plusieurs mammifères, dont certains prospèrent dans cet écosystème riche et diversifié. On trouve notamment de nombreuses espèces de rongeurs communs, ainsi que des animaux emblématiques de la région, comme les guanacos (lama guanicoe), le renard culpeo (lycalopex cupaeus) et la viscache (lagidium viscacia). En ce qui concerne la famille des félins, on observe une forte présence de pumas (puma concolor) et, bien sûr, du « félin sacré », le chat des Andes (leopardus jacobita), l’une des espèces menacées les plus importantes et reconnues d’Amérique du Sud.
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La zone d’étude appartient au « Norte Grande » du Chili. Formée par plusieurs écozones situées à différentes altitudes, cette région dispose d’un ensemble diversifié de ressources naturelles complémentaires.
Il est évident que la nécessité d’accroître les ressources disponibles a motivé les déplacements humains et les migrations dans cette région. Par conséquent, pour comprendre les populations passées et présentes, il convient de considérer chaque écozone séparément et en relation avec les autres. Dans la haute puna, les faibles températures compensent les fortes précipitations pour inhiber la croissance de la végétation pendant l’hiver, de sorte que les ressources végétales ne sont disponibles que pendant les mois d’été. Ces conditions ont contribué à former un modèle de peuplement humain où les populations se sont concentrées sur le plateau rhyolitique intermédiaire, dans les oasis de piémont et dans les vegas (prairies humides) présentes sur les bords du Salar d’Atacama et, temporairement, dans des écozones plus extrêmes. -
Pour les peuples Atacaméniens, ou Likan-Aantai, les montagnes Kimal, Lascar, Licancabur et Juriques sont sacrées. Pour eux, les volcans sont masculins et les montagnes sont féminines.
La légende raconte qu’il y a des milliers d’années, Licancabur est tombé amoureux de Kimal et ils se sont mariés. Mais le jeune frère de Licancabur, Juriques, s’est lui aussi épris de Kimal. Il l’a courtisée et poursuivie pendant si longtemps qu’elle a fini par céder à son charme. Trahissant Licancabur, elle aimait secrètement Juriques. Lascar, père de ces deux volcans et « grand seigneur des montagnes », découvrit ce qui se passait et punit Juriques pour sa trahison, en faisant exploser son sommet avec une boule de feu, d’où sa forme actuelle, avec un plateau comme sommet. Kimal a été punie par un exil qui l’a confinée à plus de 100 kilomètres au sud, à l’autre bout de la plaine salée d’Atacama. Aujourd’hui, on aperçoit facilement depuis San Pedro l’imposant Licancabur et le Juriques sans tête, côte à côte, séparés par la vaste plaine aride où aurait dû se trouver Kimal. Elle se trouve au contraire de l’autre côté de l’étendue de sel, couronnant la Cordillère de Domeyko de sa hauteur imposante. Cependant, au solstice d’hiver, tôt le matin de chaque 21 juin, l’ombre de Licancabur touche le sommet de Kimal, témoignant de leur amour éternel malgré les années et la distance qui les séparent. L’histoire de Licancabur et Kimal – l’un des mythes les plus importants de la région – serait à l’origine de la fertilité du salar d’Atacama. Le solstice d’hiver coïncide aussi avec la célébration (depuis l’époque coloniale) de San Pedro, le saint patron de la ville, qui marque la fin d’un cycle agricole et le début d’un nouveau.
Étant donné que souvent, la philanthropie s'estompe à long terme, nous avons lancé un projet visant à réunir les forces de sociétés commerciales et d'organisations à but non lucratif. Cette conception nous permet de développer et d'accélérer la conservation et de la projeter dans le temps.
C’est pour cette raison que 95% de la réserve est dévolu exclusivement à l’exploration et à la conservation. Les 5% restants seront développés pour le tourisme, l’immobilier, la recherche et l’éducation. Servant depuis des siècles d’oasis pour les plantes, les animaux et les êtres humains, la réserve de Conservation Puritama est un havre pour l’exploration et la détente.
La rivière coule en douceur à travers un canyon fertile, formant des bassins en terrasses alimentés par des sources chaudes, où voyageurs et visiteurs peuvent se ressourcer après la randonnée. La réserve abritera un Centre de conservation destiné à devenir un lieu de rencontre pour les gardes forestiers, les guides, les bénévoles, les propriétaires, les voyageurs et les chercheurs.
Dans ce centre, conçu comme un espace vivant, les visiteurs pourront découvrir des projets (et leurs résultats) liés à la nature, à l’histoire et à la conservation, en contact direct avec les communautés locales qui témoigneront de leurs anciens modes de vie.
Un large éventail d’explorations sera proposé : aussi bien des explorations conduites par des guides dotés d’une formation et connaissances spécifiques, que des sentiers autoguidés axés sur la découverte et la conservation, et reposant sur la technologie. Nous vous invitons à explorer et à conserver les lieux singuliers de la notre planète.
Nous vous invitons à en savoir plus sur les sources chaudes ici.
La Réserve de conservation Puritama est située à environ 60 km au nord du village de San Pedro de Atacama, entre l’Altiplano et le désert d’Atacama, dans la région d’Antofagasta.
Il s’agit d’une oasis dans l’une des régions les plus arides de la planète, où l’eau peut être extrèmement rare et où le niveau de radiation solaire est parmi les plus importantes jamais enregistrées.
Dans leur quasi-totalité, les gorges de Puritama et de Puripica font partie des gorges intermédiaires de l’écozone du plateau rhyolitique. Cependant, à Puritama, la voie étroite qui mène à la gorge de Jorquencal établit une connexion directe avec la puna de haute altitude. La rivière Puritama prend sa source géothermique près du centre de la réserve et alimente les sources chaudes de Puritama. La zone inclut aussi une partie de la rivière Puripica, qui converge avec la rivière Puritama près de Guatín.
La zone présente un climat marginal de haute altitude, avec une faible humidité relative et une forte amplitude thermique entre le jour et la nuit. Entre juillet et août, les rivières gèlent la nuit et fondent le jour. Pendant les mois de l’été austral, principalement entre janvier et mars, leur débit augmente du fait des pluies tropicales. Les vents forts du sud-ouest peuvent atteindre jusqu’à 100 km/h. Ils sont particulièrement forts entre septembre et novembre et charrient des petits sédiments, un phénomène lié à l’érosion.
Les conditions géographiques constituent un avantage biologique, donnant vie à de nombreuses espèces de la région andine.
Flore : La réserve, située entre 3 700 et 4 200 mètres d’altitude, est marquée par une faible disponibilité d’oxygène et un excès de rayonnement solaire, ce qui a un impact sur la photosynthèse et la croissance des plantes. Au sein de la réserve, et plus particulièrement dans les ruisseaux, les plantes dépendent de la disponibilité de l’eau, des minéraux et de l’énergie solaire pour leur développement et leur croissance. Les conditions particulières de topographie, d’altitude, de type de substrat, de macro et micro climat de la réserve de conservation Explora à Puritama influencent le développement et les adaptations physiologiques et morphologiques de la flore.
Cela tient au fait que la topographie est hétérogène, comportant une quantité égale de zones plates, de pentes douces et de pentes raides de profonds ravins. Par exemple, dans un même canyon, la végétation peut varier considérablement en fonction de l’orientation des collines. Les flancs orientés vers le nord (dans l’hémisphère sud) sont plus susceptibles d’être secs car ils sont plus exposés au rayonnement solaire. Par conséquent, les espèces qui habitent les pentes exposées au nord, comme les cactus, sont mieux adaptées à la sécheresse extrême. Ensuite, les différents types de substrats ont une incidence sur la disponibilité des nutriments et, par conséquent, sur le développement des racines.
Ces espèces effectuent la photosynthèse de manière plus efficace. Afin de minimiser la perte d’eau, elles possèdent des feuilles dont la surface est réduite et la structure modifiée. Dans certains cas, les feuilles sont totalement absentes ou sont remplacées par des épines, et la photosynthèse se fait sur le tronc. D’autres espèces peuvent développer une cuticule épaisse ou des écailles sur leurs feuilles et leurs troncs pour créer un microclimat autour des tissus végétaux et éviter ainsi la déshydratation. D’autres espèces ferment leurs stomates pendant la journée pour ne les ouvrir que la nuit. Les graines peuvent développer une couche dure ou contenir des substances qui empêcheront la germination dans des conditions défavorables. L’arrivée des pluies est un signal pour germer et compléter le cycle biologique de la plante.
Faune : La faune de l’écorégion de l’Altiplano est parmi les plus riches et les plus variées du pays. La réserve de conservation Explora Puritama illustre parfaitement cette richesse, car elle abrite une grande diversité d’espèces bien adaptées aux conditions extrêmes de température et de sécheresse de la région, ce qui en fait un lieu unique en son genre. En raison de la diversité de ses milieux, elle abrite de nombreux oiseaux comprenant des espèces diurnes et nocturnes en nombre presque égal. De récentes études ont détecté environ 30 espèces appartenant à 10 ordres et 15 familles. L’ordre le plus représenté est celui des passereaux (oiseaux chanteurs) et leurs familles thraupidae, comprenant sept espèces, et furnariidae (Upucerthie des buissons, Synallaxe des Andes) comprenant 5 espèces. La réserve abrite également des amphibiens et des reptiles, notamment à proximité de la rivière et des sources thermales. Outre le lézard liolaemus constanzae, la réserve compte une nouvelle espèce, appelée provisoirement lioalemus puritamensis. L’étude menée à Puritama a également permis d’identifier plusieurs mammifères, dont certains prospèrent dans cet écosystème riche et diversifié. On trouve notamment de nombreuses espèces de rongeurs communs, ainsi que des animaux emblématiques de la région, comme les guanacos (lama guanicoe), le renard culpeo (lycalopex cupaeus) et la viscache (lagidium viscacia). En ce qui concerne la famille des félins, on observe une forte présence de pumas (puma concolor) et, bien sûr, du « félin sacré », le chat des Andes (leopardus jacobita), l’une des espèces menacées les plus importantes et reconnues d’Amérique du Sud.
La zone d’étude appartient au « Norte Grande » du Chili. Formée par plusieurs écozones situées à différentes altitudes, cette région dispose d’un ensemble diversifié de ressources naturelles complémentaires.
Il est évident que la nécessité d’accroître les ressources disponibles a motivé les déplacements humains et les migrations dans cette région. Par conséquent, pour comprendre les populations passées et présentes, il convient de considérer chaque écozone séparément et en relation avec les autres. Dans la haute puna, les faibles températures compensent les fortes précipitations pour inhiber la croissance de la végétation pendant l’hiver, de sorte que les ressources végétales ne sont disponibles que pendant les mois d’été. Ces conditions ont contribué à former un modèle de peuplement humain où les populations se sont concentrées sur le plateau rhyolitique intermédiaire, dans les oasis de piémont et dans les vegas (prairies humides) présentes sur les bords du Salar d’Atacama et, temporairement, dans des écozones plus extrêmes.
Pour les peuples Atacaméniens, ou Likan-Aantai, les montagnes Kimal, Lascar, Licancabur et Juriques sont sacrées. Pour eux, les volcans sont masculins et les montagnes sont féminines.
La légende raconte qu’il y a des milliers d’années, Licancabur est tombé amoureux de Kimal et ils se sont mariés. Mais le jeune frère de Licancabur, Juriques, s’est lui aussi épris de Kimal. Il l’a courtisée et poursuivie pendant si longtemps qu’elle a fini par céder à son charme. Trahissant Licancabur, elle aimait secrètement Juriques. Lascar, père de ces deux volcans et « grand seigneur des montagnes », découvrit ce qui se passait et punit Juriques pour sa trahison, en faisant exploser son sommet avec une boule de feu, d’où sa forme actuelle, avec un plateau comme sommet. Kimal a été punie par un exil qui l’a confinée à plus de 100 kilomètres au sud, à l’autre bout de la plaine salée d’Atacama. Aujourd’hui, on aperçoit facilement depuis San Pedro l’imposant Licancabur et le Juriques sans tête, côte à côte, séparés par la vaste plaine aride où aurait dû se trouver Kimal. Elle se trouve au contraire de l’autre côté de l’étendue de sel, couronnant la Cordillère de Domeyko de sa hauteur imposante. Cependant, au solstice d’hiver, tôt le matin de chaque 21 juin, l’ombre de Licancabur touche le sommet de Kimal, témoignant de leur amour éternel malgré les années et la distance qui les séparent. L’histoire de Licancabur et Kimal – l’un des mythes les plus importants de la région – serait à l’origine de la fertilité du salar d’Atacama. Le solstice d’hiver coïncide aussi avec la célébration (depuis l’époque coloniale) de San Pedro, le saint patron de la ville, qui marque la fin d’un cycle agricole et le début d’un nouveau.
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